Fu Cong, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, a exhorté mardi Israël à lever les restrictions sur l'accès humanitaire à Gaza et à cesser d'utiliser l'aide humanitaire comme monnaie d'échange, alors que la situation humanitaire déjà désastreuse se détériore rapidement.
S'adressant au Conseil de sécurité de l'ONU sur la sécurité alimentaire à Gaza, M. Fu a déclaré que les questions humanitaires ne pouvaient pas être politisées, et que la faim ne pouvait pas non plus être utilisée comme une arme. "Il s'agit là d'un principe fondamental du droit humanitaire international".
"Cependant, au cours du conflit à Gaza, qui dure depuis 13 mois, les civils ont été privés à plusieurs reprises de leurs besoins fondamentaux, et tous les principes humanitaires ont été violés à maintes reprises", a-t-il rappelé.
Le plus grand défi dans l'augmentation de l'aide humanitaire "ne réside pas dans la pénurie d'approvisionnement humanitaire, mais dans les restrictions artificielles imposées à l'accès humanitaire", a indiqué le diplomate chinois, appelant Israël à ouvrir immédiatement tous les points de passage et à lever effectivement les obstacles à l'accès humanitaire dans toute la bande de Gaza.
"Israël restreint l'accès humanitaire d'une part, et accuse l'ONU et les agences humanitaires d'inaction de l'autre part. C'est inacceptable", a-t-il fustigé, tout en appelant Israël à coopérer pleinement avec l'ONU et les autres agences humanitaires.
"La clé du problème est qu'Israël, en tant que puissance occupante, doit remplir ses obligations en vertu du droit international et ne devrait pas être autorisé à utiliser l'aide humanitaire comme monnaie d'échange", a noté Fu Cong.
Soulignant qu'un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et une mise en œuvre rapide de la solution à deux Etats constituaient une voie fondamentale vers la fin du conflit et le rétablissement de la paix, il a exhorté Israël à mettre fin à ses actions militaires à Gaza et à ses violations à l'encontre du Liban et d'autres pays.