Rappelant que le système socialiste chinois et le modèle de gouvernance nationale « avec ses propres caractéristiques« ne sont pas sortis de nulle part, Dong Qing a fait comprendre qu'ils ont été élaborés dans le contexte social et culturel du pays. « Le système national et la gouvernance nationale ont pris forme à partir de ses milliers d'années d'histoire. Le président Xi Jinping a déclaré que pour gouverner un grand pays avec tant d'habitants et des conditions nationales aussi complexes, les dirigeants chinois doivent être conscients de la réalité de la Chine et des aspirations de son peuple, en traitant leurs responsabilités avec le plus grand soin. Les dirigeants ne doivent ni exagérer ni relâcher leurs efforts », a révélé Dong Qing, directeur du département de la coopération internationale de l'école du Parti du comité central du PCC (académie nationale de la gouvernance).
Ainsi pour lui, cette philosophie se reflète dans son plan quinquennal d'objectifs de développement de la Chine. Indiquant que le principe directeur, « rechercher le progrès dans la stabilité » pour le développement économique, a été évoqué à plusieurs reprises par le gouvernement central, il a poursuivi que les membres du PCC sont de fidèles héritiers des idéaux traditionnels chinois.
« Les Chinois ont atteint le premier objectif du centenaire et se lancent dans un nouveau voyage vers le deuxième objectif du centenaire. Il est donc essentiel d'améliorer le modèle et le système de gouvernance nationale de la Chine. Représenter les intérêts fondamentaux des masses les plus larges reste la mission fondamentale de la gouvernance nationale chinoise », a-t-il dit. Clarifiant que la priorité accordée aux personnes est un élément crucial de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise pour une nouvelle ère et la gouvernance du Parti.
Tout au plus, « il existe des représentations innovantes des idéaux centrés sur les personnes préconisés tout au long de l'histoire de la Chine, par exemple. " Le peuple est l'élément le plus important d'un pays, et le dirigeant est le plus léger ", " La politique doit servir le peuple ", " Une nation est basée sur son peuple ", " La société est également établie pour le bénéfice de son peuple "», a évoqué Dong Qing.
Dans cette logique, il est d'avis que la nation chinoise, tout au long de sa riche histoire, a cherché à éradiquer la pauvreté et à répondre aux besoins fondamentaux de la population. Ainsi, « depuis le jour même de sa fondation, le Parti a fait de la recherche du bonheur pour le peuple chinois et du rajeunissement de la nation chinoise son aspiration et sa mission au cours des cent dernières années. Après le 18e Congrès national du PCC, le gouvernement central a déclaré que la pauvreté n'est pas le socialisme et suit le principe de "ne laisser aucune zone pauvre ni personne pauvre derrière ", dans le cadre de la stratégie ciblée de réduction de la pauvreté », a-t-il fait part.
En clair, le nombre de personnes sorties de la pauvreté chaque année en Chine, s'élève en moyenne à plus de 10 millions, presque l'équivalent de la population d'un pays de taille moyenne. « En 2021, le président Xi a déclaré avoir atteint l'objectif de construire une société modérément prospère à tous égards et d'exterminer l'extrême pauvreté dans le pays. Le PCC s'efforcera de réaliser, de sauvegarder et d'élargir les intérêts fondamentaux du peuple, de résoudre les déséquilibres et les insuffisances du développement qui préoccupent beaucoup le peuple, en garantissant la démocratie dans l'ensemble du processus, en sauvegardant l'équité et la justice sociales et en œuvrant pour une bonne – un développement humain harmonieux et une prospérité commune pour tous », a-t-il annoncé.
La culture traditionnelle chinoise est la « racine » et l'« âme » de la Chine
Indiquant que tous les pays sont étroitement liés, partageant ainsi un avenir commun, Dong Qing a fait comprendre que face à la pandémie, le gouvernement chinois a fait passer la vie et la santé des gens au premier plan et les a effacement protégés. « Le PCC combine patriotisme et internationalisme dans son travail et considère que le bien-être des Chinois est étroitement lié aux affaires mondiales. Le gouvernement chinois travaille avec tous les pays épris de paix pour défendre les valeurs humaines communes de paix, de développement, d'équité, de justice, de démocratie et de liberté, construire une communauté de destin pour l'humanité et mener une coopération gagnant-gagnant », a-t-il appuyé. Il estime outre que la Chine épouse l'harmonie dans la diversité et que son système, sa théorie, ses institutions et sa culture socialistes ont ouvert une nouvelle voie de modernisation pour les pays en développement, offrant une nouvelle option aux pays et nations qui souhaitent à la fois accélérer leur développement et conserver leur indépendance. Dans cette optique, il a fait remarquer que la pratique de la Chine montre au monde que le modèle occidental n'est pas le seul modèle de gouvernance nationale et de modernisation. Renforçant ainsi, l'idée selon laquelle chaque pays peut choisir sa propre voie de développement. Toutefois Dong Qing a alerté que la Chine n'importera pas les modèles d'autres pays, ni n'exportera ni ne demandera à d'autres pays de reproduire son style. Mieux, « le 18ème Congrès national du PCC montre que l'héritage et l'innovation de la culture traditionnelle sont la réponse au succès de la Chine dans la gouvernance nationale. De nombreux principes des anciennes philosophies de gouvernance ont fusionné dans le processus de développement moderne du pays. La culture traditionnelle chinoise est la « racine » et l'« âme » de la Chine, représentant le soft power culturel le plus fort et détenant une sagesse abondante pour la gouvernance nationale. Les 5 000 ans d'histoire de la civilisation chinoise ont nourri les caractéristiques chinoises », a surtout défendu Dong Qing. Il a ainsi partagé que ceci est crucial pour le succès du socialisme à la chinoise.
(L'auteur est Amadou DIOP, journaliste du Journal « Le soleil » du Sénégal.)