Le sommet du G20 à Osaka au Japon s'est achevé samedi avec l'accord des dirigeants des principales économies pour dynamiser ensemble la croissance économique mondiale.
Dans leur déclaration finale, ils s'engagent à "s'efforcer de créer un environnement pour le commerce et les investissements qui soit libre, équitable, non-discriminatoire, transparent, prévisible et stable, ainsi qu'à maintenir (leurs) marchés ouverts".
"Nous réaffirmons notre détermination à utiliser tous les outils de politiques publiques pour parvenir à une croissance forte, durable, équilibrée et inclusive et à nous prémunir contre les risques à la baisse, en intensifiant notre dialogue et nos actions visant à renforcer la confiance", peut-on lire.
Si l'on se réfère au message adressé à Osaka, le G20, un mécanisme créé pour regrouper davantage de parties dans le but de partager leurs recettes pour aider une économie mondiale fragile, a fait quelques progrès cette année pour réduire les divergences entre ses membres en mettant en évidence leur volonté de renforcer la croissance et le développement.
Avant ce sommet, les observateurs avaient exprimé leurs inquiétudes quant à la possibilité que le G20 soit confronté à un défi interne, l'unilatéralisme faisant des ravages au sein du groupe multilatéral à un moment où davantage d'efforts collectifs sont nécessaires pour s'attaquer au défi exigeant qu'est le développement.
Le G20 est né en 1999 parce que les sept pays les plus industrialisés du monde n'avaient pas été en mesure de faire face aux conséquences de la crise financière asiatique.
Depuis 2008, les dirigeants du G20 se sont réunis régulièrement pour renforcer la capacité de leur groupe à faire face aux crises et aux nouveaux développements de l'économie mondiale.
A Osaka, les pays du G20 ont aidé leur mécanisme à surmonter une éventuelle division. Pourtant, à l'avenir, les défis posés par le développement sans précédent de la science et de la technologie les obligent à se montrer plus solidaires afin d'identifier des façons plus innovantes et plus stimulantes de coopérer et de se coordonner, mais aussi d'adresser un message fort au reste du monde selon lequel les grandes économies sont sur la même page pour faire face aux problèmes mondiaux.
Les problèmes fondamentaux de l'économie mondiale doivent encore être résolus après le sommet du G20, car l'économie de la planète ne s'est pas encore remise de la crise financière d'il y a dix ans. Pire encore, elle est à nouveau frappée par des incertitudes, notamment des frictions commerciales.
La communauté internationale ne doit pas oublier que lesdites frictions mettent en danger un système commercial global mondial en place depuis dix ans en rompant la chaîne logistique mondiale et en affaiblissant la confiance des marchés qui s'était rétablie ces dernières années, laissant les marchés émergents plus vulnérables aux difficultés économiques.
De façon plus importante et urgente, le consensus multilatéral et l'engagement pris à Osaka devraient être concrètement mis en œuvre par les membres du G20 afin de progresser dans la résolution des problèmes.
Pendant des décennies, la Chine s'est engagée à s'ouvrir et à interagir avec la communauté internationale en jouant un rôle plus constructif au sein de différentes organisations multilatérales. Avec son économie en croissance, elle partage les fruits de son développement avec le reste du monde.
Défendant le multilatéralisme, la Chine s'ouvre davantage au reste du monde avec de nouvelles mesures destinées à renforcer les interactions avec les autres pays afin de parvenir à un progrès et une prospérité partagés.
Il convient de souligner que le multilatéralisme reste la valeur primordiale pour résoudre les problèmes du monde, car une communauté profondément imbriquée, dotée d'une vision commune pour l'avenir, sera certainement plus forte face aux incertitudes.