A l'heure actuelle, il y a encore près de 400 millions de pauvres en Afrique et la tâche de réduction de la pauvreté est très difficile. Ces trois dernières années, avec la mise en œuvre en profondeur de la coopération sino-africaine pour la réduction de la pauvreté et l'amélioration des moyens de subsistance des gens, la Chine et l'Afrique ont partagé leurs expériences et leurs concepts de lutte contre la pauvreté.
Dans le village de Peyapaya, dans la province de Morogoro, en Tanzanie, le Centre international de réduction de la pauvreté en Chine, qui dépend de l'Université agricole de Chine, a mis en place un centre d'apprentissage en lutte contre la pauvreté au niveau villageois. En 2017, environ la moitié du nombre total d'agriculteurs du village utilisaient une technologie de plantation de maïs chinoise. Avec cette nouvelle technologie, la production de maïs a augmenté au moins deux fois par rapport à auparavant, améliorant ainsi la vie des populations locales.
Dans le village d'Agayaqua, dans la province de l'Est du Ghana, les villageois s'approvisionnaient depuis longtemps en eau potable dans un étang situé à l'extérieur du village, et il fallait à une famille de cinq personnes la transporter dans les deux sens pour répondre à leurs besoins d'une seule journée. L'eau de l'étang était trouble et les maladies gastro-intestinales et le choléra menaçaient la santé des populations locales. En décembre 2015, les travaux de construction du projet d'assistance chinoise pour l'approvisionnement en eau de forage au Ghana, assurés par la société Jiangxi China Coal Construction Group Co., Ltd., ont démarré, et 1 000 puits ont déjà été construits dans 832 villages de six provinces du Ghana. Il suffit désormais aux villageois de ces endroits d'ouvrir une pompe pour puiser une eau du puits claire. Selon les statistiques, environ 500 000 habitants du Ghana bénéficieraient de ce projet de puits. Il existe aussi des dizaines de projets de forage de puits de ce type au Soudan, au Malawi, au Zimbabwe, à Djibouti, en Guinée et au Togo.
Lors du dialogue de haut niveau et du forum des groupes de réflexion sur la lutte contre la pauvreté et le développement en Chine et en Afrique qui a eu lieu en juin dernier, les participants se sont précipités pour lire le livre du Président Xi Jinping intitulé « Sortir de la pauvreté », et on a pu assister à un scénario inattendu. « Ce livre est-il encore disponible ? S'il vous plaît, aidez-moi à en trouver un ! », a ainsi demandé le plus sérieusement du monde un universitaire africain au personnel d'un stand de livres. José Navegi, rédacteur en chef à l'Aspen Forum Media Group du Congo (Kinshasa), a déclaré : « Il existe des dizaines de milliers de sites en Afrique, comme Ningde, et il est urgent d'acquérir une expérience précieuse en matière de réduction de la pauvreté. Les pratiques vivantes de la Chine peuvent servir de référence à l'Afrique dans sa lutte contre la pauvreté, a-t-il dit ».
Lin Yifu, doyen de l'Ecole de coopération et de développement Sud-Sud et de l'Institut des nouvelles économies structurelles de l'Université de Beijing à Beijing, a déclaré: « La Chine a démarré comme pays le plus pauvre du monde et les conditions préalables à son développement étaient proches de celles des pays africains ; c'est pourquoi l'expérience accumulée au cours des 40 années de réforme et d'ouverture de la Chine et la théorie qu'elle a formée sont des plus précieuses pour les pays africains et les autres pays en développement ».
Au cours des 40 dernières années, la Chine a sorti plus de 700 millions de personnes de la pauvreté et contribué pour plus de 70% à la réduction de la pauvreté dans le monde. La réussite de la lutte contre la pauvreté en Chine, donnant aux pays africains un espoir d'éliminer la pauvreté. M. Akbe, conseiller économique du Premier ministre éthiopien et coordinateur interministériel du cabinet du Premier ministre, a déclaré qu'il était tout à fait d'accord avec le concept « un village, un produit » préconisé par le Président Xi Jinping dans son livre « Sortir de la pauvreté », c'est-à-dire que chaque village doit avoir ses propres caractéristiques industrielles. « Les politiques industrielles doivent être combinées avec les politiques agricoles. La diversité des régions africaines est forte et des politiques différenciées doivent être adoptées pour promouvoir le développement industriel », a-t-il dit.
La lutte contre la pauvreté a aussi besoin de sagesse. La Chine attache une grande importance à aider l'Afrique à développer ses propres capacités de développement indépendant, en particulier pour soutenir les jeunes entrepreneurs en Afrique, et à transformer le potentiel des ressources humaines en soutien au talent. La Chine compte sur les écoles primaires et secondaires et les écoles professionnelles et techniques à qui elle apporte son soutien en Afrique pour aider celle-ci à améliorer le niveau de gestion de ses organisations d'enseignement, à fournir du matériel pédagogique et des repas nutritifs de base, des articles de papeterie et des livres, pour permettre à plus de jeunes Africains de bénéficier d'un meilleur environnement éducatif.
À ce jour, la Chine a déjà formé 162 000 professionnels et techniciens en Afrique. Le seul projet du chemin de fer Nairobi-Mombasa a permis de former plus de 40 000 travailleurs qualifiés au Kenya. Dans le même temps, la Chine a fourni 43 000 places de formation en Chine, plus de 20 000 bourses d'études gouvernementales et plus de 1 300 places universitaires aux pays africains.
Par Ji Peijuan, journaliste au Quotidien du Peuple