Le Ghana encourage des opportunités d'investissement clés pour les investisseurs chinois

« Chaque recoin du Ghana est prêt ». Les mots de Simon Madjie, directeur général du Centre de promotion des investissements du Ghana, ont résonné dans la salle de conférence de Beijing, traduisant l'empressement du Ghana à accueillir les investisseurs chinois et le dynamisme croissant des liens économiques sino-ghanéens.

Cette déclaration a été prononcée lors du Forum présidentiel sur l'investissement au Ghana, organisé le 13 octobre à Beijing sous le thème « Un partenariat pour la prospérité : Exploiter les opportunités d'investissement au Ghana ». Cet événement a réuni des responsables gouvernementaux, des chefs d'entreprise et des investisseurs des deux pays afin de renforcer la coopération économique et commerciale.

Ces dernières années, les liens économiques et commerciaux entre la Chine et le Ghana n'ont cessé de se renforcer. Selon Yuan Lin, directeur général adjoint du Département des affaires d'Asie occidentale et d'Afrique du ministère chinois du Commerce, le partenariat est entré dans une phase de développement rapide. Les échanges commerciaux bilatéraux ont atteint 11,83 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de 7,1 % d'une année sur l'autre, témoignant de l'expansion et de l'amélioration de la qualité de la coopération. « Les deux parties dépassent les domaines traditionnels comme l'agriculture pour explorer des secteurs émergents, notamment les technologies de l'information », a-t-il déclaré.

Alors que la coopération continue de se développer, les échanges économiques entre la Chine et le Ghana insufflent un nouveau dynamisme à la transformation industrielle de l'Afrique tout en créant de nouvelles opportunités pour les entreprises chinoises. En tant que pays hôte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le Ghana offre aux investisseurs l'accès à un marché régional vaste et en pleine expansion. Grâce à son initiative « Économie 24h/24 », le gouvernement stimule la modernisation et la transformation économiques, encourageant les investissements chinois dans des domaines tels que le développement des infrastructures, la construction de villes intelligentes, les énergies renouvelables, la connectivité numérique, les minéraux essentiels et la chaîne de valeur des véhicules électriques.

« Le Ghana est riche en ressources naturelles et bénéficie d'un marché des capitaux robuste », a déclaré Simon Madjie lors du forum expliquant que le programme de zones franches du pays est devenu un pilier de sa stratégie d'investissement, offrant un large éventail d'incitations telles que des exonérations de taxes à l'importation et sur le revenu, des mesures d'allégement de la double imposition, des services de soutien aux investisseurs et des subventions sectorielles.

Les entreprises chinoises comptent parmi les participants les plus actifs à la coopération sino-africaine. Sunda Group, entreprise manufacturière chinoise diversifiée, exploite ainsi neuf usines au Ghana, produisant de la céramique, des articles sanitaires et des produits d'hygiène personnelle. Sa marque phare, Softcare, est devenue un acteur majeur sur le marché africain des couches et des serviettes hygiéniques. Par ailleurs, Wynca Sunshine Ghana, filiale de Zhejiang Wynca Chemical Group, a investi plus de 100 millions de dollars dans le pays et construit la première usine moderne de formulation de pesticides d'Afrique, devenant ainsi le plus grand fournisseur de produits agrochimiques d'Afrique de l'Ouest.

De son côté, Elizabeth Ofosu-Adjare, ministre ghanéenne du Commerce, de l'Agroalimentaire et de l'Industrie, a souligné que la politique de droits de douane nuls de la Chine pour les pays les moins avancés revêt une importance particulière dans un contexte de protectionnisme mondial croissant. « Cette initiative ouverte a créé des opportunités pour les produits africains d'entrer sur le marché chinois », a-t-elle déclaré, « et elle contribuera à faire progresser l'industrialisation ensemble et à bâtir un partenariat plus solide. » Pour l'avenir, Wu Yanming, président du Conseil d'affaires Chine-Afrique, a noté que « Le fondement de la coopération sino-africaine repose sur les populations, et sa vitalité vient des entreprises. Les entreprises chinoises doivent s'appuyer sur leurs atouts, approfondir l'intégration locale, agir de manière responsable, collaborer avec leurs partenaires et poursuivre une croissance stable et durable ».